Mondwest

Genre : Science-Fiction

Réalisateur : Michael Crichton

Synopsis :

Peter Martin et John Blane, deux amis, partent en vacance à Delos, un parc à thème robotisé qui propose à ces clients de vivre à l'époque qu'ils souhaitent. Mais le séjour ne se passe comme prévu.

 

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Avis :

Mondwest, du jeune écrivain Michael Crichton, est un thriller d’anticipation qui a posé les fondations de la science-fiction moderne, avec son robot tueur (Le Terminator de James Cameron n’arrivera que dix ans plus tard), et son parc à thème en proie à la révolte de ses créatures (le même cadre sera réutilisé dans Jurrassic Park, du même auteur). Il est donc question ici de la maîtrise de la technologie ou la capacité d'évaluation des risques du pouvoir scientifique est vivement critiqué, tout comme ce besoin viscéral pour l’homme de destruction. Car ce que recherche nos deux héros, soigneusement incarné à l'écran par Richard Benjamin et James Brolin, en venant passer leurs vacances dans ce territoire de non-droit qu'est Delos, c’est de pouvoir mettre en pratique leur fantasmes les plus primaires sur des animatroniques dénuées de conscience. Le film développe donc, de façon simple et clair, toutes les errances de la société moderne, que cela soit le désir de toute-puissance ou encore l’enthousiasme aveugle des médias qui ouvre et ferme le récit. C’est donc avec ce contexte narratif, ainsi que la prestation mémorablement monolithique de Yul Brynner en robot tueur, que Mondwest devient une oeuvre culte, précurseur de tout un pan du cinéma de genre. Cependant, au delà des quelques effets un peu kitsch fort pardonnables, on ne peut nier qu’une certaine lenteur se dégage du long-métrage (la scène introductive dans l’aéronef conduisant nos héros vers Delos est étonnamment longue et très bavarde), et on sent, au détours de plusieurs séquences, que l’écriture filmique est assuré par un homme de lettre et non un homme de l'image, privant ainsi le film d’une efficacité purement cinématographique.

> Yul Brynner, fort inquiétant dans le rôle du cowboy tueur

> La densité d'un sujet très original pour l'époque

> L'angoissante musique électronique dirigée par Fred Karlin

> Une mise en scène qui manque de punch

> Quelques séquences qui tire en longueur

LA SCENE QUI TUE !

La poursuite entre Peter Martin (Richard Benjamin) et le cowboy tueur (Yul Brynner) dans les couloirs du département scientifique de Delos, au rythme de l'angoissante musique de Fred Karlin.

Comments

[2flicsamiami]

Je suis entièrement d'accord sur ce point : le film manque d'efficacité.

[jamesluctor]

Un film sympathique en effet, si l'on tient compte de son âge et de ses ambitions plutôt grandes pour l'époque. Personnellement, ce rythme assez lent m'avais beaucoup pesé quand je l'ai découvert, et même si maintenant je reconnais son côté précurseur, les modèles qui suivront seront autrement plus enthousiasmants...

[2flicsamiami]

Oui, si ça passe le temps, que c'est bien fait et que ça prolonge un peu la mythologie de Mondwest, pourquoi pas.

[alice in oliver]

bon, en même temps, elle n'est pas indispensable mais reste tout à fait correcte

[borat8]

Du temps qu'elle est sympa ça donne envie.