2012
Genre : Catastrophe
Réalisateur : Roland Emmerich
Synopsis :
En 2012, suite à une éruption solaire qui a fait chauffer le noyau de la Terre, le monde est en proie à une multitude de catastrophes naturelles.
Avis :
Après s'être pris très au sérieux en abordant le sujet du réchauffement climatique dans le très bon Le Jour d'Aprés, Roland Emmerich change son fusil d'epaule avec 2012. Car, derrière son apparat de film catastrophe ultra formaté, c'est en réalité une grosse bisserie totalement assumé que nous livre notre chére bulldozer. Alignant les grosses ficelles (à ce stade, on devrais plutôt parler de cordes) sans prendre le temps de nous les cacher, nous balançant à qui mieux-mieux des farces aussi grosses qu'un semi-remorque (un donut géant traversant un boulevard sous un Los Angeles plongé dans le chaos, le porte avion John F. Kennedy écrasant la Maison Blanche), et mettant en place des personnages ultra-caricaturaux (le russe à l'accent à couper au couteau, la top model très attachée à son chihuahua, le père biologique indestructible, le secrétaire d'état impitoyable), tout cela parfumé d'une morale affreusement contestable (éloge de l'efficacité du régime communiste chinois et extermination des valeurs divergentes). Mais, quand on étudie de prés ce sur quoi repose le film de Roland Emmerich, on peut difficilement imaginer que tous ces ressorts dramatiques nanardeux ne soit présent de façon involontaire, et que l'effet voulu ne soit de ridiculiser son récit de fin du monde. Il faut donc prendre 2012 pour un cartoon dans le style Tex Avery, tirant toute son originalité dans le brocardage de ces douteux traits d'esprit qui nous passe parfois par la tête dans les moments de crise. Évidemment, le film se heurte à ce qu'il tente de construire : la surabondance et la lourdeur de certains gags font que le long-métrage devient parfois légèrement indigeste et le film accuse parfois le coup niveau rythme (surtout la fin, particuliérement interminable). De même, les acteurs font le minimum syndical, en premier lieu John Cusack, nous offrant quelques gesticulations très mystérieuses. Mais, on peut tout de même compter sur des scènes de destruction visuellement très réussies et une musique signée Harald Kloser et Thomas Wander somme toute assez efficace.
> Les scènes de destruction monumentales, nous offrant un grand huit d'émotions assez inoubliable dans son genre
> L'aspect très cartoon et second dégrée apporté au projet
> De jolies petits pics d'émotions
> La bonne bande-son composée par Harald Kloser et Thomas Wander
> Des effets numériques très volumineux mais néanmoins agréables
> Le second dégrée devient lourd sur la longueur
> Des acteurs moyennement convaincants
> Des baisses de rythme qui ponctue un film vraiment trop long (2h40 tout de même !)
LA SCENE QUI TUE !
Dans un Los Angeles s'écroulant sur lui même, Jackson Curtis (John Cusack) et sa famille tente de fuire en voiture puis en avion. Roland Emmerich aligne ici, pour notre plus grand plaisir, les péripéties foraines les plus improbables dans un décors apocalyptique.