Une Nuit
Genre : Polar
Réalisateur : Philippe Lefebvre
Synospsis :
Simon Weiss, commandant à la Mondaine de Paris, est sous le coup d'une enquête de l'IGS pour corruption. Cette nuit va le conduire donc à régler ses comptes avec ses "amis" de la nuit.
Avis :
Assistant réalisateur sur Le Chat ou encore Peur Sur La Ville, Philippe Lefebvre semblait taillé pour nous servir la plongé que le Paris de la nuit méritait depuis longtemps. Malheureusement, cette nuit là est d'une platitude à toute épreuve. Un gâchis d'autant plus rageant que la photographie du film est sublime (l'oeil de Michael Mann en serait sans doute flatté) et la musique rock/électro fonctionne parfaitement dans cet univers rugueux peuplé de béotiens interlopes. Malheureusement, on se fait suer comme pas possible, et le film ne soulèvera pas des vocations (à charge du personnage principal d'enfoncer le clou : "C'est pas moi qui suis dangereux, c'est mon métier"). Le film ne tourne d'ailleur qu'autour de ce personnage et de son acteur, le mettant en scène dans des situations palpitantes: Roschdy Zem balance une bouteille de champ sur de la verrerie, Roschdy Zem clope, Roschdy Zem regarde par la vitre de sa voiture, Roschdy Zem dégaine son Iphone. Alors, c'est sympa deux secondes, mais au bout d'un quart d'heure, on aimerais que les autres acteurs se donnent un bon coup de pied dans le postérieur pour s'imposer face à ce monstre de charisme. Ensuite, outre ce mystère autour des téleportations spatiales de Samuel Le Bihan, c'est la répetitivité du récit qui flingue le spectateur : on prend la voiture, on va dans un bar, on discute (Sara Forestier en profite pour prendre un petit café, parce que elle se fait un peu chier à faire le chauffeur), on prend la voiture, on va dans une boite, on discute, on appelle un indic, on prend la voiture, etc... (schema répété pendant 90 minutes). Évidemment, dans l'optique de faire un film réaliste, il semble normal de s'emmerder et de ne pas avoir de scénario (tout juste a ton le droit à une obscure intrigue de corruption). On se fait alors une raison : notre héros ne sortira pas son flingue pour fumer du mafioso ou du dealer. Il se contentera de donner deux ou trois mandales au fils de son pote (Samuel Le Bihan, très convaincant), et repoudrer le nez à un dealer dans les toilettes publiques. Cette triste virée se terminera finalment sur un twist final sympathique, mais qui est à l'image du film entier : sans ampleur et inutile.
> Roschdy Zem et Samuel Le Bihan sont bons dedans
> C'est zolie Paris la nuit
> La bande son signé Olivier Florio, qui à le mérite d'essayer de donner un peu de rythme au film
> Qu'est ce qu'on s'emmerde quand même !
> Dieu que c'est répétitif et mou du genou !
> Au bout d'une demie heure, on ne peut déjà plus encadrer la Peugeot de Rocshdy Zem
> Il est passé ou le scénariste ?
> Sara Forestier, translucide et inutile
LA SCENE QUI TUE !
On croyait avoir atteint les profondeurs du mauvais goût en mettant en scène Magloire en tante (surement pour la caution "cinéma vérité"), mais avec l'overdose d'un caniche sur la banquette arrière de la Peugeot de l'inspecteur Simon Weiss (Roschdy Zem), on atteint les cimes de la connerie.