Cowboys & Envahisseurs
Genre : Science-Fiction
Réalisateur : Jon Favreau
Synopsis :
Jake Lonergan se réveille, amnésique, en plein désert avec un mystérieux bracelet au poignet. Blessé, il rejoint le village le plus proche mais, une fois arrivé là-bas, il se fait arrêter pour vol et meurtre. Mais l'assaut d'une flopée de vaisseaux extra-terrestres, auquel met fin le bracelet de Jake, le contraint d'aider les habitants à traquer ses mystérieux agresseurs.
Avis :
Sûrement las de son homme de fer, dont la deuxième aventure ne lui a rapporté qu'un joli monceau de critiques cinglantes, Jon Favreau se lance désormais dans un crossover plutôt ambitieux : faire débarquer de méchants aliens dans la poussiéreuse époque du Grand Ouest Américain. En transmutant donc la célèbre ruée vers l'or en une course galactique, en emboîtant les codes du western à ceux de la science-fiction grand public, le paris s'emblait relevé pour le réalisateur. Au final, il est à moitié tenu pour ce film qui multiplie les trouvailles graphiques et narratives sans vraiment les exploiter à leur justes valeurs. Le réalisateur emballe donc avec efficacité mais sans véritable fièvre son film qui possède, à sa décharge, un scénario bancale manquant de profondeur, d'émotion et de second dégrée. Néanmoins, si Cowboys & Envahisseurs se révèle finalement assez passe partout malgré le mélange des genres, il en demeure pas moins correctement rythmé et spectaculaire quand cela s'avère nécessaire. Les divers assauts qui émaillent le métrage sont solidement orchestrés et éclaboussés de quelques (petites) gerbes de sang des plus grisants, offrant par la même occasion un très beau spectacle pyrotechnique digne d'une fête nationale. Les extra-terrestre belliqueux sont quant à eux bien moches mais joliment modélisés, tout comme leurs gracieux astronefs et leur quartier général épuré trônant dans les canyons du désert rocailleux de l'Arizona. Les acteurs jouent, quant à eux, correctement leur partitions (en particulier Daniel Craig dans un rôle de héros torturé qu'il maîtrise maintenant à la perfection), tout comme le compositeur Harry Gregson Williams, qui réussit à allier les sons de l'Ouest avec ceux des étoiles. Tout cela forme un blockbuster perfectible mais néanmoins efficace.
> Daniel Craig, encore une fois parfait dans le rôle de l'homme torturé
> De beaux assauts d'E.T. en plein désert soutenus par de très bons effets numériques
> Le superbe décors du désert Arizonien magnifié par la photographie de Matthew Libatique
> Le très jolie travail musical de Harry Gregson-Williams
> Un scénario à trou, comme le prouve certains personnages secondaires incomplets (le Doc par exemple)
> Olivia Wilde ne semble pas spécialement concernée par son rôle, se baladant pendant 1h15 dans une robe taillée dans les rideaux de son arrière grand-mère
> Ça manque un peu d'humour (heureusement que Sam Rockwell détend le string deux ou trois fois !)
> Une réalisation qui manque parfois de caractère
LA SCENE QUI TUE !
La très belle trouvaille graphique de ce bateau à aubes perdu en plein désert, et dans lequel Jake (Daniel Craig), Woodraw (Harrison Ford), Le Doc (Sam Rockwell) et les autres s'arrêtent pour la nuit.