Transformers 3 : La Face Cachée de la Lune
Genre : Science-Fiction
Réalisateur : Michael Bay
Synopsis :
Les Autobots luttent contre les Decepticons, qui ont trouvés un moyen d'envahir la Terre grâce à des piliers dissimulés sur la Lune. Sam Witwiky, lui, tente de trouver un travail et de se trouver une utilité dans la société.
Avis :
Que serait le cinéma sans Michael Bay ? Et bien comme un jambon-beurre sans jambon : une simple tranche de pain beurrée. Transformers 3 tend pourtant à prouver que le réalisateur commence à s'assagir dans sa mise en scène, ne devenant plus ce créateur incontournable du militarisme américain alors que des produits comme Battle L.A. arrivent à faire bien mieux que lui sur ce terrain là. Ce recul, certes mineure (les soldats marchant au ralenti répondent encore présents) mais néanmoins visible dans ce nouveau cru, rend alors la mixture moins grasse, plus digeste et plus légère par rapport au second opus. Ceci étant, ce troisième volet des gladiateurs motorisés souffre des même défauts qui dévoraient son prédécesseur : trop long (2h35), trop déséquilibré (on a facilement 1h de trop) et encore trop ponctué d'humour "fadass" qui ne fait rire qu'une fois sur quatre (même si Michael Bay et son scénariste Ehren Kruger ont levés un peu le pied sur ce terrain). Sans compter les nouveaux visages (Frances McDormand, John Malkovich, Patrick Dempsey) occupant des rôles Kleenex tentant vainement de s'imposer sur le devant de la scène. Heureusement, il n'y a pas que des mauvaises choses à retenir de ce ballet pyrotechnique. Il y a bien sûr les qualités techniques du film, le réalisateur composant des images élégiaques sublimes et un affrontement final flamboyant au centre de Chicago, mais également le remplacement de Megan Fox, qui met beaucoup de baume au coeur. Rosie Huntington-Whiteley, la nouvelle lap-danseuse de Shia Labeouf, se révèle éclatante et séduisante, parfaite incarnation de la nouvelle féminité : économiquement castratrice et dominatrice. Michael Bay deviendrait t'il le nouveau philosophe féministe en vogue ?
> La réalisation toujours très spectaculaire de Bay
> Rosie Huntington-Whiteley, bien plus supportable (et désirable) que Megan Fox
> Patrick Dempsey qui a enfin le rôle de tête à claque qu'il mérite
> John Turturro, qui en fait encore une fois des tonnes pour notre plus grand plaisir (ou pas !)
> Frances McDormand et John Malkovich, qui peinent à imposer leurs personnages
> La psychologie des personnages, toujours très light
> Le gros problème de rythme inhérent à la saga (et à Michael Bay)
LA SCENE QUI TUE !
La séquence dans le building, à Chicago, ou le Driller dévore les fondations du bâtiment afin de piéger Sam (Shia Labeouf) et ses compagnons. Tout simplement la meilleur scène d'action des trois Transformers réunis.