Sherlock Holmes
Genre : Action
Réalisateur : Guy Ritchie
Synopsis :
Après avoir arrêté et exécuté Lord Blackwood, Sherlock Holmes et John Watson décide de mettre fin à leur collaboration. Mais le retour à la vie de Blackwood les oblige à se réunir pour faire la lumière sur ce mystère.
Avis :
Alors que Guy Ritchie semble avoir sucer toute sa créativité dans les films de truands en tous genre, il revient vers des chemins plus balisé du grand spectacle avec Sherlock Holmes.
Sherlock Holmes est le résultat de la convergence de deux tendances qui émergent dans notre société actuelle. La première, la plus explicite, c'est cette vague de résurrection d'ancienne gloire du passé. Que cela soit en matière de série tv (Starsky & Hutch, L'Agence Tous Risques, Le Prisonnier) ou des comics (Iron Man, Hulk), la mode est à l'ancien, au héros de caractères : un retour aux origines en somme. La seconde tendance, plus implicite celle ci, c'est cette admiration sans borne pour les enquêtes "à l'ancienne". L'avènement des séries aux résolutions empiriques (Dr. House) ou basés sur l'observation et la déduction du comportement humain (The Mentalist) fascine de plus en plus les gens et sont demandeur de ce genre de récit. Du coup, l'arrivé du plus célèbre des détectives anglais n'est pas un hasard mais bien le fruit d'un effet de mode. Ce qui est un hasard, c'est de retrouver Guy Ritchie derrière la caméra. Lui qui est très peu habitué aux blockbuster et aux films grand public, il se retrouve à la tête d'un film qui doit toucher un maximum de monde. Le contrat est remplie par un scénario malin, mélangeant occultisme et technique d'enquête ultra sophistiqué dans un Londres qui voit son physique changer au grès d'une révolution industrielle de grand ampleur. Malgré quelques longueurs ou scène un peu en retrait sur le plan informatif, le film tient facilement en haleine.
Ceci grâce notamment à une très bonne gestion du rythme. On retrouve les tics narratifs du cinéaste, à savoir une intrigue qui n'hésite pas à faire des bonds en arrière, bousculant la linéarité de l'intrigue. Les projections vers le futur de Holmes, ainsi que les flashback contant ses échappées belles s'intègrent parfaitement au sein d'un récit qui réserve pas mal de rebondissements et de moments forts. Les séquences plus musclées sont également de la partie et s'imbriquent parfaitement dans l'intrigue. Mention spéciale au formidable duel sur le Tower Bridge, plein de suspens et de tension. La réalisation de Ritchie, bien que stylée, fait vraiment la part belle à l'action et au décors londonien typiquement victorien, avec ces chantiers (navals ou architecturaux) et ces ruelles sombres et étroites. La réalisation, ainsi que la photographie nous plonge donc pleinement dans cet univers qui ne demande qu'a s'étendre dans les prochains opus qui vont suivre. Enfin, petite aparté sur la partition toujours aussi dynamique de Hans Zimmer, qui prouve une fois de plus qu'il est le maitre de l'action. Pour terminé, l'interprétation est excellente de bout en bout. Le duo Downey Jr. / Law fonctionne à merveille, se donnant équitablement la voix tout au long du film grâce à des joutes verbales succulente (la classe de Law face au débit inimitable de Downey). Une collaboration placé sous le signe de l'homosexualité implicite par les facéties de Holmes pour garder son compagnon sous le coude. Mark Strong compose, comme à son habitude un méchant monstrueux et caverneux. Rachel McAdams et Kelly Reilly viennent compléter agréablement le casting.
Sherlock Holmes et donc un savoureux divertissement, plein de charme et bourré de dynamisme, qui recrée un buddy-movie comme on en à pas vu depuis l'Arme Fatale. Une très bonne surprise.