La Colère Des Titans
Genre : Aventure
Réalisateur : Jonathan Liebesman
Synopsis :
Alors que le peuple grecque semble semble avoir abandonné l'idée de prier ses dieux, Hades pactise avec les Titans afin de devenir immortel, et capture Zeus afin de redonner vie à leur père, Kronos, prisonnier du Tartare. Persée est alors contraint de reprendre les armes pour sauver le monde de la destruction.
Avis :
La Colère Des Titans, suite du Choc réalisé par Louis Letterier, est le prototype même du récit contracté. Jonathan Liebesman, qui semble régresser depuis l’excellent Killing Room, compresse ici tellement son scénario (la durée du film n’a d’ailleurs cessé d’être réduite) qu’au final, on a un produit desséché, sans qu'aucun jus ne viennent le pimenter. Le résultat se fait alors sentir par un montage particulièrement imbuvable (les dix premières minutes sont assez fabuleuses dans ce domaine), envoyant balader son histoire et ses personnages pour ne garder que l’essentiel. Mais l’essentiel ici, c’est malheureusement ce qu’il y a de plus inintéressant, à savoir des morales assommantes (aime ta famille, accepte ton destin), et des dialogues tartes, ou les vaines tentatives humoristique s'évanouissent dans des tableaux parfois somptueux. On n’en viendrais presque à regretter notre Mouloud national ! C’est dire le niveau comique de cette séquelle, qui se voit représenté par l’inertie scénique de Toby Kebbell, et par le cameo guère surprenant de Bill Nighy, éternel routier comique des blockbusters américain. Le reste du casting ne semble pas plus concerné que cela par la réussite du long-métrage, l'aberrante performance de Rosamund Pike, dont la crédibilité n'égale que le misérabilisme de sa palette d'émotion, l’affolant désintérêt de Sam Worthington pour son rôle (voir même pour son jeune partenaire), et l’outrageuse coollatitude afficher par Liam Neeson et Ralph Fiennes finissent par avoir raison du peu de sérieux qui restait à l’entreprise. Reste tout de même quelques effets spéciaux bien troussés (pas tous malheureusement - la mort des dieux est une torture visuel absolument abominable), une musique un ton au dessus du film précèdent, et quelque très beaux plans ou éclos la beauté guerrière que le film méritait.
> Une petite poignée de plans vraiment magnifiques
> La musique de Javier Navarrete, qui rempli correctement son office
> Un boss final magnifique
> Des acteurs en roues libres
> Des dialogues au rabais
> Un scènario au raz des paquerettes
> Un odieux montage
LA SCENE QUI TUE !
Le cauchemar de Persée (Sam Worthington) mettant en scène la destruction du monde par Kronos. C'est, avec la bataille finale, la seule scène qui se révèle vraiment honnête en terme de puissance graphique et onirique.