Destination Finale 5
Genre : Horreur
Réalisateur : Steven Quale
Synopsis :
Parti en séminaire, Sam est pris d'une vision d'horreur : un pont va s'effondrer, emportant dans son passage la vie de tout ses collégues de travail. Il arrive à convaincre huit des ses amis de partir du bus, les sauvant in extremis de la catastrophe. Mais la mort ne va pas les lâcher de si tôt.
Avis :
Parce que on attend toujours d'une saga en perte de vitesse qu'elle reprenne du poil de la bête, on se décide d'aller voir Destination Finale cinquième du nom. Après un superbe générique d'ouverture, un peu longuet mais réellement décoiffant, le film commence enfin. Si les acteurs se révèlent être aussi expressifs qu'un pavé d'affinois, et si les dialogues sentent mauvais des pieds, le plaisir est tout de même présent, notamment via une catastrophe inaugurale des plus jouissives, l'apparition fantomatique du coroner Tony Todd en ersatz de Robert Mitchum (pour ceux qui ont vu La Nuit Du Chasseur), et une première mise à mort qui a de quoi casser quatre pattes à une gymnaste. Mais, passé le premier quart d'heure, une odeur rance vient vous titiller les narines. Non, ce n'est pas la climatisation du ciné qui est en panne, laissant la délicieuse odeur d'aisselle transpirant de sueur parfumer votre rangée de siège dans laquelle vous êtes confortablement assis, mais bel est bien le film, qui, à force de nous réchauffer des plats dont la date d'expiration est arrivée à terme depuis trois épisodes, commence sérieusement à nous énerver. Le plaisir de cuisiner des morts violentes a totalement disparu, l'assaisonement est inexistant, la décoration est quelconque. Avec ça, le réalisateur Steven Quale (brave technicien de James Cameron, que celui ci a imposé aux producteurs) se mue en commercial de chez Bricoman, nous vendant à la pelle des vis (de forme !), des boulons, des gaines et des clés à molette. La mort semble donc de moins en moins aller à cette saga, qui livre quand même de bonnes idées (la folie meurtrière d'un des rescapés, le rebondissement final qui boucle parfaitement la franchise) noyées dans un océan de médiocrité. Vraiment dommage !
> Meilleur que le quatre (difficile de faire pire en même temps)
> Les quinze honnêtes premières minutes
> Tony Todd, seul survivant qui a encore un tant soit peu l'envie de jouer
> Deux bonnes idées au compteur
> Des acteurs d'une nullité crasse
> Des dialogues qui donne parfaitement le change niveau médiocrité
> Des raisonnements totalement incohérents (le flic soupçonne le pauvre héros d'avoir saboter un pont suspendu !)
> Des mises à mort ridicules
> Totalement prévisible
LA SCENE QUI TUE !
La mort ultra violente de la gymnaste Candice (Ellen Wroe), qui démontre que les barres asymétriques est une spécialité qui exige d'avoir les reins solides. L'une des meilleurs scènes de toute la saga.