X-Men : Le Commencement
Genre : Super-Héros
Réalisateur : Matthew Vaughn
Synopsis :
La rencontre entre Erik Lenhsherr, criminel qui cherche activement le bourreau responsable de la mort de sa mère, et Charles Xavier, étudiant en science, ainsi que la naissance de l'école des X-Men et leur combat pour empêcher une guerre nucléaire.
Avis :
Avec une production fait dans l'urgence (le réalisateur est embauché en Mai 2010 avec un calendrier d'un an pour mettre en boite le projet), on craignait le pire avec ce nouveau X-Men. Pourtant, c'est avec une grande surprise que l'on découvre l'un des meilleurs opus de la saga mutante après le X-Men 2 de Bryan Singer. Et même si Matthew Vaughn (réalisateur de Layer Cake et Kick Ass) a surement dû voir les foudres de la censure castrer son film (le PG-13 et sa violence édulcorée se ressent), qu'il a également dû cravacher comme un malade pour finaliser ses effets-spéciaux (malheureusement pas toujours très convaincants) et mixer à la va vite la musique d'Henry Jackman (parfois sur-mixé sur certains passage à suspens), le réalisateur a sû, envers et contre tous les cadres de la Fox, garder intact la tonalité tragique de son histoire. Baignée dans une ambiance d'espionnage qui n'a rien à envier à James Bond (avec un clin d'oeil à Opération Tonerre), l'intrigue gagne sérieusement en puissance grâce à la passionnante recontextualisation historique, ou le spectre de la Guerre Froide plane au dessus d'un microcosme des mutants divisé par un clivage idéologique, auquel s'adjoint un splendide souffle romanesque qui consolide les relations entre les personnages (magnifique triangle amoureux entre Le Fauve/Mystique/Magneto) et ou l'histoire personnelle de chacun conditionne leur façon de penser. De cette tension, en résulte de puissants affrontements psychologiques et physiques, emballés par une mise en scène sérieuse et parfois volontairement kitsch, animé par une excellente troupe d'acteur de laquelle se détache le duo Fassbender/McAvoy. Le déchirant finale met finalement un terme à plus de deux heures de métrage, qui n'ont jamais paru aussi rapide au cinéma. Vivement la suite !
> L'excellent duo Michael Fassbender/James McAvoy face à un brillant Kevin Bacon
> L'histoire, tourné comme un film espionnage, donne un nouveau souffle à la franchise
> La très bonne musique d'Henry Jackman
> L'ambiance et les décors nous replongent avec délice dans les années 60 et la Guerre Froide
> Les délicieuses touches d'humour qui émaille un scènario pourtant grave
> Des effets numériques un peu trop voyant
> Un problème de mixage au niveau de la musique
> On sent que le Monsieur Propre de la MPAA est passé par là !
LA SCENE QUI TUE !
La scène dans le bar Argentin, ou Erik Lenhsherr (Michael Fassbender) est face à d'anciens tortionnaires nazis, dont l'abjecte ironie fait froid dans le dos. Un très beau moment de suspens et d'effroi.