Le Mans
Genre : Action
Réalisateur : Lee H. Katzin
Synopsis :
Un an après son terrible accident qui a coûté la vie à Pierre Belgetti, un autre coureur automobile, Michael Delaney retourne sur le circuit des 24 Heures du Mans afin de concourir au titre et affronter son rival, Erich Stahler. Lisa Belgetti, la veuve du pilote disparu, assiste à la course.
Avis :
Film dont la démesure technique l'a mis face à bon nombre d'obstacles (incompatibilité d'humeur, départ du réalisateur John Sturgess, studio en crise, absence de scénario, défilé de script, cascadeur amputé d'une jambe), Le Mans est, au final, une oeuvre culte, une merveille du genre qui n'a pas volé son titre de meilleur film sur le monde des courses automobile. Se voulant ultra-réaliste, cette oeuvre, produite par Steve McQueen afin d'exprimer au mieux sa passion pour l'automobile et mettre à profit ses dons de pilotage, ne cède à aucun chantage concernant une quelconque trame dramatique qui viendrait atténuer le réalisme de l'entreprise. Certes, il y a cette cette histoire d'amour entre lui et la veuve du pilote décédé, permettant ainsi d'introduire formidablement l'angoisse de l'accident qui envahit les pilotes et leurs proches, dont la position de veuve de Lisa Belgetti permet de nuancer l'image d'un sport qu'elle voit désormais comme un jeu du cirque stérile. Mais, la substantifique moelle du film, ce sont les courses ainsi que les relations qui se nouent entre partenaires et adversaires autour de ce tonnerre mécanique. Lee H. Katzin, jeune réalisateur qui a fait ses premières armes à la télévision, exprime son talent à travers des courses filmées avec un soucis de réalisme inégalé (inaugurant l'utilisation de la caméra embarquée) et ponctué de trouvailles esthétiques révolutionnaires pour l'époque (des manipulations de l'image que Zack Snyder a aujourd'hui popularisé), permettant ainsi d'apporcher au plus près de la fièvre des courses. Retranscription pur et fidèle du quotidien d'un pilote automobile, Le Mans donne donc une image digne d'un sport pétrie de respect et de courtoisie.
> Steve McQueen, totalement fondu dans son rôle de coureur automobile
> Des scènes de course et des cascades magnifiques
> L'excellente musique jazzie composée par Michel Legrand
> La technique, totalement révolutionnaire pour l'époque, n'a aujourd'hui rien perdu de sa splendeur
> Il ne faut pas cherche un aspect mélodramatique dans ce film
LA SCENE QUI TUE !
L'insoutenable attente du départ de la course, magnifiée par un montage image/son aussi renversant que celui d'Hitchcock pour la scène de la douche dans Psycho.