Dos Au Mur
Genre : Polar
Réalisateur : Asger Leth
Synopsis :
Accusé d'un vol qu'il n'a pas commis, Nick Cassidy décide de se percher sur la corniche du Roosvelt Hotel afin de clamer son innocence.
Avis :
Articulé autour du célèbre mythe Américain du «John Doe» en guerre contre la corruption fédérale et financière, Dos Au Mur ne manque pas de surprendre à une époque ou l’on mise tout sur la pyrotechnie et le spectaculaire. Le long-métrage d’Asger Leth, dont la production n’est pas sans rappeler les petits polars légers des années 60-70’s (on pense de suite à des films comme Le Tobbogan De La Mort ou encore Un Tueur Dans Le Foule, qui brillaient par leur casting ou se mélangeait petites et grandes célébrités), s'avère dans le fond très modeste, la sobriété des intentions du réalisateur se résumant à divertir calmement et à faire passer un bon moment aux mortels ayant pris la peine d’aller voir son travail. Ne cherchant donc jamais à faire basculer son récit dans le spectaculaire (se rapprochant en cela de la tension sèche d’un Phone Game), ce thriller garanti instantanément la sympathie du spectateur grâce à un généreux casting (ou se détache le percutant duo formé par Sam Worthington et Elizabeth Banks), l’excellente ambiance technologique élaborée par la partition d’Henry Jackman, ainsi que le joli (mais discret) sous-texte économique et médiatique qui irrigue une intrigue qui donne pourtant envie au spectateur d’hurler et d’avaler le rembourrage cotonneux de son siège. Criblée de rebondissements abracadabrants assez fabuleux dans leurs genres, le scénario se pare également d’une réalisation extrêmement plate et on ne peut plus passe partout. Mais on finit pas prendre acte de ces maladresses et au final, Dos Au Mur se révèle être un agréable divertissement.
> Une très belle distribution, ou le talent d'Elizabeth Banks et de Sam Worthington côtoie la renversante plastique de Genesis Rodriguez !
> La jolie tension qui parcoure le film
> Un décorum social et économique pertinent
> L'ambiance électronique composé par Henry Jackman
> Un scénario aux invraisemblables cliffhanger
> Une réalisation quelconque
> Quelques petites baisses de régime
LA SCENE QUI TUE !
La poursuite en voiture qui succède à l'enterrement du père de Nick Cassidy (Sam Worthington). Un petit modèle d'efficacité qui, sans faire dans la démesure, parvient à faire vibrer le spectateur.