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Cinema By Night
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2 février 2012

Générique Part II

Petite suite d'un article publié il y a presque 1 an (et qui est toujours dispo dans la catégorie Générique), je vous en propose quatre qui sont, à mes yeux (et peut-être aussi aux vôtres), digne de ce nom.

Info : Vous pouvez accéder à chacun des génériques en cliquant sur l'image correspondant.

Taxi Driver (1976)

Taxi_Driver

Tel un cowboy surgissant du désert, le taxi conduit par Travis Bickle émerge des vapeurs d'eau qui inonde les rues de New-York, laissant alors découvrir derrière lui le titre du film (car le passage de notre héros va laisser des traces !). Ce générique, a quelque chose de fantastique (les distorsions de lumières, comme si le héros entrait dans une transe, observant alors la face caché une société défigurée), de violent (la charge guerrière qui ouvre la partition de Bernard Herrmann, référence au passé militaire du héros) et de très sensuel (cette même bande-son qui nous rappelle que New-York est la terre du jazz). Une ambiguïté également chromatique, ou le rouge de la colère s'oppose au bleu de la justice. Comme quoi, les génériques les plus simples sont souvent les plus complexes.

Mission: Impossible (1996)

MI

On sait Brian De Palma très à l'aise dans l'exercice de la manipulation par l'image, et le générique du premier Mission: Impossible en est encore la preuve formelle. Nous déroulant quasi intégralement le film sous nos yeux, le réalisateur en démonte la temporalité (la succession des images ne suit pas nécessairement l'ordre chronologique du film), codant alors son intrigue (insistant également sur le fait que l'on est sensé voir des choses qui nous seront sciemment dissimulées par la mise en scène de De Palma). A charge donc aux spectateurs de déchiffrer ce générique et le film qui le suit.

La Défense Lincoln (2011)

La_Defense_Lincoln

Techniquement parlant, l'ouverture de La Défense Lincoln n'a rien de révolutionnaire. Mais ces images, sublimant littéralement la Lincoln du héros (une star que le générique effeuille petit à petit), et le rythme soul de Ain't No Love in The Heart Of The City, interprétée par Bobby Blue Bland, apporte définitivement au long-métrage un aspect "old-school" (style 90's) extrêmement séduisant, qui sied à merveille à l'imagerie cool et solaire de L.A. et de son héros.

Millenium - Les Hommes Qui N'Aimaient Pas Les Femmes (2012)

Millenium

Dans ce fabuleux générique qui ouvre la relecture de David Fincher du thriller suédois Millénium, on y découvre en quelques sorte toutes les obsessions, toute la mythologie qui gravite autour de ce récit. Cette séquence, d'une noirceur infinie, fait d'ailleur clairement référence à l'enfance de Lisbeth (son père, qu'elle brûla vif avec de l'essence et une allumette, et qui donne d'ailleur le titre au second tome de la saga), le tout dans un style très dément (la version d'Immigrant Song par Trent Reznor, Atticus Ross et Karen O.), très violent, dans une ambiance désespéré presque Beaudelairienne (la section Les Fleurs Du Mal de son recueille parle d'ailleurs de la beauté de la laideur, ainsi que la misère du vice).

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Commentaires
2
Zogarok : Merci :) Ce générique est vraiment excellent et pourtant, il n'a techniquement vraiment rien de révolutionnaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Maria : J’espère écrire d'autres billets de ce genre puisque ça à l'air de plaire :)<br /> <br /> <br /> <br /> Le Umas : J'adore le générique de Lincoln Lawyer, c'est vraiment une très belle porte d'entrée vers l'ambiance du film.<br /> <br /> Pour Millenium, c'est la Rolls Royce des génériques (en même temps, il y a les moyens qui sont derrière).
L
Je n'ai de souvenirs précis que de Lincoln Laywer et The Girl with... Le premier dépeint effectivement une atmosphère très décontractée et 90's collant avec le style LA et le bouquin. Le 2...no comment, c'est du très lourd! excellent!
M
Je redécouvre cette rubrique, c'est génial :)
Z
Excellente analyse du générique de TAXI DRIVER. Il y a quelques courts morceaux de films qu'il m'arrive de regarder par instants et celui-là en fait partie. Le rouge de la colère / le bleu de la justice, je n'avais pas relevé, bien vu !
B
Moi non plus! Avec ces tonnes de déguisements, il y avait vraiment de quoi ne rien comprendre.
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