Poulet Aux Prunes
Réalisateur : Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud
Genre : Drame
Synopsis :
Nasser, un violoniste reconnu dans le monde entier, à perdu le goût de vivre suite à la destruction de son violon. Il décide alors d'attendre sur son lit que la mort vienne le faucher.
Avis :
Suite à l'immense succès que fut Persepolis, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud poursuivent leur collaboration cette fois pour un film live une fois encore ancré dans la culture Moyen-Orientale qui a bercée l'enfance de sa co-réalisatrice. Avec son titre dés plus exotique, Poulet Aux Prunes est une délicieuse fable ou la cuisine de l'humour et du drame fonctionne une fois de plus à merveille, le film ne manquant alors jamais ni de goût, ni de professionnalisme dans son exécution. L'esthetique des plans lives héritée du clair-obscur se conjuguent ici parfaitement avec les magnifiques plans larges finement croqués par Satrapi, apportant ainsi à l'oeuvre une identité qui lui est propre et une ambiance comico-dramatique savoureuse soutenue par la très belle musique originale composée par Oliver Bernet. La poésie visuelle érigée par une réalisation appliquée fait donc de ce cocktail d'humour et de romantisme éternel un ravissement de tous les instants aussi bien pour les yeux que pour le coeur. Affichant un petit 80 minutes au compteur, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud parviennent à maintenir un très bon rythme de croisière bien que l'intrigue, au fil rouge pourtant simple, demeure un tantinet décousue et ponctuée de flashbacks pas toujours amenés de la meilleur des manières. Heureusement, ces défauts ne masquent en rien la grande qualité d'une impressionnante distribution ou se côtoie l'introspection toujours renversante de Mathieu Amalric, le verbe chevaleresque d'Edouard Bear et les talents de comédien d'un Jamel Debouze surprenant dans un double rôle (dont un qui ne joue pas sur le registre comique). Avec toutes ces qualités, Poulet Aux Prunes ne méritait donc vraiment pas son terrible échec au box-office.
> Un beau casting qui arrive à réunir des talents très différents, avec une mention spéciale à Jamel Debouze et à Didier Flamand
> Des pointes d'humour absoluement irrésistibles
> Une mise en scène bariolée qui parvient à garder une certaine unité grâce à son ambiance orientale
> La belle musique signée Olivier Bernet
> Une intrigue un peu trop décousue
> Des flash-backs aux introductions maladroites
> Une fin un peu trop abrupte
LA SCENE QUI TUE !
L'évocation de l'avenir du fils de Nasser Ali Khan (Mathieu Amalric), tournée sous forme d'un pastiche de feuilleton Américain. A mourir de rire !