La Planète Des Singes : Les Origines
Genre : Science-Fiction
Réalisateur : Rupert Wyatt
Synopsis :
Will Rodman est un scientifique qui tente de créer un antidote à la maladie d'Alzheimer. Mais, suite à un incident, tous les singes cobayes sont euthanasiés par la compagnie qui administre cette expérience. De justesse, Will récupère un bébé singe et découvre que son antidote à la particularité de pourvoir augmenté l'intelligence du patient.
Avis :
On s'attendait à tout et à pas grand chose avec ce prélude à La Planète Des Singes de Franklin J. Schaffner (oublions de suite le remake de Tim Burton). Passons rapidement sur les effets-spéciaux, splendides et réalistes, et sur le jeu admirable des comédiens (John Lithgow renaît magnifiquement de ses cendres) pour se centrer sur l'histoire. Peuplé de personnages avides de pouvoir et d'argent, le récit s'applique soigneusement à démonter notre société et à nous désigner clairement comme les principal responsables de notre perte (la séquence expresse qui scinde le générique de fin en deux est, à ce titre, formidablement astucieuse). Ce n'est donc pas les singes qui vont nous planter un couteau dans le dos, mais bien nous et notre soif de domination scientifique et notre inhumanité qui nous conduit sans relâche vers notre extinction. Rien ni personne n'est d'ailleurs à sauver dans le film, pas même Will Rodman, scientifique naif et aveuglé par son désir de sauver la mémoire de son pére. Les relations entre les personnages est, par ailleurs, l'un des point fort du film puisque elles s'avérent plus profondes que ce à quoi on aurait pu penser d'un tel blockbuster. On est donc heureux d'avoir une histoire plutôt intelligente qui n'hésite pas à parler de ses personnages. Malheureusement, le film se révèle par moment légèrement décevant. On attendait une véritable révolution, un film catastrophe avec des primates qui font tout péter dans cette magnifique cité de San Francisco. Or, Rupert Wyatt nous propose juste un petit putsch animalier certes efficace mais qui aurait mérité de prendre de l'ampleur sur la durée. La faute en reviens donc au réalisateur, qui effleure certaines bonnes idées et en approfondit d'autre qui s'avère assez dispensables. Un bon commencement qui ne demande donc qu'à être prolongé et perfectionné.
> Un casting qui s'avère être parfaitement crédible, en particulier John Lithgow, absolument bouleversant
> Un scénario qui n'hésite pas à sacrifier le spectaculaire au profit d'une peinture très justes de ses personnages
> Une réalisation belle, dynamique, lisible, avec quelque idées de mise en scène assez étonnantes
> La musique de Patrick Doyle qui, sans être époustouflante, se marie parfaitement avec l'univers du film
> Le réalisme toujours aussi bluffant de la motion capture by Weta
> La révolution des macaques manque de catastrophe et d'ampleur
> Rupert Wyatt esquisse de bonnes idées (Alzheimer réglé en deux minute, la pandémie) et en creuse d'autre parfaitement dispensables (les préparatifs longuet de la révolution)
> Freida Pinto, aussi brillante qu'inutile
> Le singe qui parle n'est pas l'élèctrochoc qu'il aurait du être
LA SCENE QUI TUE ! (SPOILER)
Le très astucieux épilogue, qui met en place l'extinction de l'espèce humaine de façon assez effrayante. Espérons que le prochain opus saura l'utiliser à sa juste valeur.