Super 8
Genre : Science-Fiction
Réalisateur : J.J. Abrams
Synopsis :
Quatre mois après le décès de sa mère, le jeune Joe Lamb tente de mener une vie normal avec son père et sa bande de copain apprentis réalisateurs. Un soir, alors qu'ils tournent une scène pour leurs films, Joe et ses amis sont témoins d'un accident ferroviaire.
Avis :
J.J. Abrams nous l’avait annoncé dans le très bon M:I III, puis dans l'excellent Star Trek, il le confirme aujourd’hui dans Super 8 : sa réussite n’a rien à voir avec la chance mais avec un talent bien particulier que peu de cinéaste possède : savoir créer un divertissement familial dans le sens le plus noble du terme, bâtir avec honnêteté (et sans chichi) une oeuvre grand public non pas sur de l'argent mais sur de l'humain. Car Super 8 est bien le blockbuster que tout le monde attendait, en particulier les fans de Steven Spielberg et des productions Amblin, nous offrant sur un plateau d'argent un vertigineux grand-huit d’émotions, passant des larmes aux rires puis à l’effroi et à l’émerveillement avec une fluidité et une énergie qui force le respect. La bande de gamin, aux traits de caractères croqués avec gourmandise par le réalisateur, nous renvoie avec une douce nostalgie cette créativité innocente qui inondait notre jeunesse. Le jeune cinéaste s'amuse donc comme un gamin sur ce terrain de jeu : il démolit un train, il retourne un bus, il détruit une ville et il crée un monstre aussi implacable que le requin des Dents de la Mer, aussi destructeur que la créature de Cloverfield et aussi sensible que l'extra-terrestre d'E.T. . Plus qu'un divertissement, c'est une ode à la créativité et à la découverte de soi que nous offre J.J. Abrams avec ce film qui fusionne brillamment les influences artistiques et politiques des années 70-80 tout en gardant sa propre identité. Merci donc J.J. Abrams de nous offrir autant de frissons et autant de larmes dans ce magnifique objet que l'on est décidément pas prêt d'oublier en ces temps de vaches maigres.
> Joel Courtney et Elle Fanning : un couple de jeunes enfants qui vous fend le coeur
> Kyle Chandler, acteur magnifique et talentueux mais trop rare sur grand écran
> Le scénario et la réalisation de J.J. Abrams, dont la simplicité mécanique n'a d'égal que la redoutable efficacité de ses effets
> La splendide musique de Michael Giacchino, qui vous soulève le coeur comme rarement un compositeur peut le faire
> Pour être un peu méchant : une fin assez vite expédiée
LA SCENE QUI TUE !
L'impressionant accident ferroviaire dont Joe (Joel Courtney) et ses copains sont les témoins malgré-eux. Une séquence spectaculaire d'anthologie, qui rejoint haut la main le fameux crash aérien de Prédictions d'Alex Proyas.