Le Discours D'un Roi
Genre : Biopic
Réalisateur : Tom Hooper
Synopsis :
Au Royaume-Uni, le Prince Albert, fils du roi George V, fait appelle au service du docteur Lionel Logue, un orthophoniste australien aux méthodes peu communes.
Avis :
Il n'est nullement étonnant de retrouver un film tel que Le Discours D'un Roi à la tête d'une cérémonie telle que les oscars quand on regarde son magnifique plumage. Tom Hooper, à qui l'on doit le très méconnu The Damned United, montre qu'il sait gérer une caméra et qu'il possède un sens du cadrage aiguisé, produisant ainsi une élégante mise en scène qui colle parfaitement à l'esprit monarchique de ce discours des Rois. Car, le film évite de se cantonner uniquement au courage et l'obstination sans borne du futur roi George VI pour gagner en profondeur avec le personnage du docteur Lionel Logue, orthophoniste autodidacte et acteur de théâtre déchue. Le roi et le docteur, chacun d'eux voit dans l'autre quelque chose qu'il désire, se tendant réciproquement un miroir dévoilant alors leurs désirs refoulés. Une très belle histoire d'amitié doublée, en fond, par une course à l'éloquence symbolisée par un Hitler idolâtré pour son infatigable sens de la rhétorique ainsi que par l'avénement de la radio, nouveau médium du pouvoir et de l'exercice de celui-ci. Porté par des acteurs géniaux, en particulier Colin Firth et surtout Geoffrey Rush, absolument éblouissant dans son interprétation du fameux orthophoniste, ainsi que par la musique raffiné de Alexandre Desplat, Le Discours D'un Roi semble donc taillé comme un classique du genre. Sauf que, malheureusement, l'exécution est trop parfaite, trop propre, le réalisateur semblant canaliser la rage et la puissance que contenait son histoire. Le tout manque alors suffisamment de panache et de fougue pour ne pas emporter totalement le spectateur dans son tourbillon pourtant passionnant.
> Le jeu très émouvant de Colin Firth et de Geoffrey Rush
> La voluptueuse musique de Alexandre Desplat
> Le contexte historique et la personnalité des deux hommes ajoute un peu de profondeur à l'histoire
> L'élégante mise en scène de Tom Hooper...
> ... finalement bien trop parfaite et manquant de fièvre
LA SCENE QUI TUE !
Le discours final d'entrée en guerre contre l'Allemagne Nazi proféré par le roi George VI (Colin Firth) sur les antennes de la BBC. Un moment historique émouvant porté par l'incontournable Symphony N°7 In A Major: Allegretto de Beethoven.