La Défense Lincoln
Genre : Thriller
Réalisateur : Brad Furman
Synopsis :
A Los Angeles, Mickey Haller est un avocat qui défend principalement des dealers et des meurtriers dont l'évidente culpabilité le pousse à faire des arrangements. Mais cette fois, il doit défendre un jeune playboy accusé d'avoir violé et défiguré une jeune prostitué.
Avis :
Les prétoires, Mathhew McConaughey les connaient bien puisqu'il y a fait ses premiers pas au coté du réalisateur Joel Schumacher dans le très bon Le Droit De Tuer ?. Depuis, il aligne les rôles d'aventuriers lover adepte de la gonflette, devenant ainsi un acteur vitrine de la nouvelle virilité made in Hollywood. Mais cette Défense Lincoln signe peut-être son grand retour à des rôles plus exigeant et demandant une plus large palette d'émotions que rouler les mécaniques sur une plage de sable chaud. Un retour réussit pour cet acteur qui retrouve ainsi le jeu fiévreux qu'il avait jadis enterré dans des comédies romantiques de bas étage. Mais ne résumer le succès du film de Brad Furman qu'à la seul performance de son acteur principal serais une injure au regard du magnifique travail que nous à livré le jeune réalisateur. Esthétiquement fort, le deuxième long-métrage de Furman se démarque par cette identité graphique transpirant la sueur, aidé par une caméra à l'épaule au cadre jamais rude et qui sait constamment se montrer à la hauteur des émotions des personnages qu'elle filme. Arborant fièrement une ambiance old-school, le réalisateur assume pleinement ce parti pris artistique fort séduisant, qui se retrouve aussi musicalement par le biais d'un large éventail de chansons à la gloire du Rap du début des 90's, ainsi que de la composition d'un Cliff Martinez toujours en grande forme. Enfin, le récit, rondement mené, s'éccarte du simple suspens (l'identité du tueur n'est ici un secret pour personne) pour très vite s'orienter vers une étude de son personnage principal, avocat véreux qui se cherche une conscience dans un système ou cette notion est devenu caduc. Dommage que la fin à rallonge ainsi que le trop grand nombre de personnages viennent entacher l'allure de ce très beau thriller.
> Matthew McConaughey, qui retrouve enfin sa fiévre d'antan
> Une tripoté d'acteurs à l'interprétation sans faille
> La très bonne étude psychologique du héros
> Une ambiance musicale old-school ensorcellante
> La réalisation de Brad Furman, aussi bien carrosée que la Lincoln Continental du héros
> Les 10 dernières minutes rallongent inutilement la sauce
> La (trop?) grande quantité de personnages
LA SCENE QUI TUE !
Le magnifique générique d'ouverture, qui nous plonge direct dans l'ambiance du film avec, en fond sonore, Ain't No Love In The Heart Of the City de Bobby "Blue" Bland.