The Tree Of Life
Genre : Drame
Réalisateur : Terrence Malick
Synopsis :
Jack cherche à accomplir le deuil de son frére, mort à 19 ans à la guerre. Il se remémore alors son enfance et l'éducation stricte qu'il a reçu de ses parents.
Avis :
On savait Terrence Malick très attaché à la notion d'âme et de méditation. Avec The Tree Of Life, il repousse une fois encore les limites de son art et de l'abstraction. Jetant aux orties toutes formes de narration, il compose avec les images et la voix off sa réflexion sur la vie, la mort et le deuil. Il faudra donc s'accrocher et ouvrir totalement son âme au récit et aux images de ce film ou le passé se mêle au présent, la musique aux sons, l'infiniment petit à l'infiniment grand. Tous ces éléments composent ici l'existence du monde auquel à donné naissance le personnage de Brad Pitt, jardinier de la vie stricte qui tente de faire grandir ses enfants et de les préparer au mieux à l'injustice de la vie. Ceci n'êmpeche cependant pas son aîné d'être perdu, tel Moise dans le désert du Sinai, dans le vide moderne d'une mégalopole, cherchant dans toutes les manifestations de la nature le souvenir de feu son frère. Une histoire en apparence limpide, mais dont le traitement extrêmement contemplatif la transforme en déambulation métaphysique aux répercutions millénaires. Les associations d'images créées par le montage sont sujettes à des métaphores aussi belles qu'une aurore boréale, magnifiés par la majestueuse réalisation et par une bande-son monacale. On se retrouve alors au coeur d'une puissante vague d'émotions véhiculés par des performances d'acteurs divines. Les spectateurs, non initiés au style du réalisateur, trouverons donc sans mal une justification pour se tirer une balle dans la tête. Les autres trouverons le résultat sublime, bien que Malick semble prendre parfois des airs de papi gâteux en nous racontant pompeusement la naissance de la Terre.
> Brad Pitt et Jessica Chastain, deux acteurs en pleine possession de leur talent
> La musique monacale et les douces brises composées par Alexandre Desplat
> Des plans sublimissimes
> La déchirante relation père/mère/fils
> Les 20 pompeuses minutes composés de plans type "docu France Télévision", qui nous déconnectes trop longtemps de la trame principale
> Que viennent faire les plans d'aurores boréales entre les séquences ?
LA SCENE QUI TUE !
La scène qui ouvre le film, ou les epoux O'Brien (Brad Pitt et Jessica Chastain) apprennent la mort de leur fils. Une des séquences les plus déchirantes que le cinéma ai pu nous donner à voir.