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Cinema By Night
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15 février 2011

L.A. Confidential

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Genre : Polar

Réalisateur : Curtis Hanson

Synopsis :

Dans les années 50 à Los Angeles, trois inspecteurs aux styles radicalement différents enquêtent sur l'affaire de L'Oiseau de Nuit, un massacre au cours duquel est tombé un ancien flic.

L


Avis :

En 1997, Curtis Hanson frappe fort avec L.A. Confidential, polar noir passionnant dans la plus pur tradition des films policiers des années 50.

Dès le début de L.A. Confidential, Curtis Hanson donne le ton : en ouverture, la voix-off cynique, ironique et décapante de Sid Hudgens, journaliste/rédacteur dans un magazine de potin mondain, présente un Los Angeles illustrée par des images cartes postales. Le fait que cela ne soit pas une voix radiophonique de l'époque permet au réalisateur de nous informer que le film va aller plus loin que la simple image d'Épinal de L.A. et Hollywood. Il faut dire qu'en adaptant un roman de James Elroy, il ne faut pas s'attendre à avoir un portrait idyllique de l'Amérique. L.A. Confidential s'ancre donc dans cette période sombre ou l'industrie du cinéma amorce sa lente descente aux enfers nourries par des scandales en tout genre, ou les stars sont devenues de pur produit marketing et ou leurs vies sont étalées sur les unes des journaux de la presse people. C'est aussi l'époque ou la corruption dans le monde de la justice explose et le début de la prise de pouvoir des médias sur les évènements en tissant des liens avec les hautes instances. Un contexte historico-social qui amorce aussi les début de Los Angeles comme le terreau du polar noir, aux meurtres féroces et aux mystères épais. Force est de constater que Curtis Hanson donne beaucoup d'ampleur à son décors en multipliant habillement les petites histoires, aussi par l'attention accordée aux personnages, aussi futiles soit t-ils (du macro qui charcute ses prostitués afin qu'elle ressemblent au maximum aux stars de cinéma en vogue, ou bien les pauvres mexicains arrêtés au début du film), mais également par la présence énigmatique et enivrante de la musique composé par Jerry Goldsmith et par la magnifique photographie de Dante Spinotti. Un superbe mélange qui crée un climat brumeux à la violence latente.

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Mais l'atout majeur de L.A. Confidential, c'est son scénario. Ici, on suit trois flics aux méthodes diamétralement opposées. Il y a Jack Vincennes, un inspecteur qui s'accompagne toujours de son journaliste pour immortaliser ses coups de filets. Il y a Bud White, une grosse barrique qui joue les cogneurs pour quelques missions confidentielles. Et il y a surtout Ed Exley, petit sergent qui cache son arrivisme derrière un sens de la justice très aiguisé et son envie de faire honneur à son père, mort en service. Le film développe magnifiquement ses trois héros en leur donnant une épaisseur et des motivations compréhensibles. Il y a aussi Lynn Bracken, cette prostitué arriviste qui se tape tous les grands pontes de Los Angeles afin de pouvoir, un jour, changer de vie. Des personnages dont les motivations pernicieuses masquent leurs immenses sens du devoir, brisant ainsi un peu plus le vernis du rêve Hollywoodien. Sans compter des seconds rôles de toutes beautés, entre le procureur homosexuel, le producteur proxénète et le journaliste en quête de sensationnel. Des personnages qui symbolisent à la perfection cette période ou l'industrie du septième art, la politique et la police reprennent les rennes de l'économie souterraine de Los Angeles (sexe, drogue, argent) laissés à l'abandon par l'arrestation et l'assassinat des grands caïds du milieu. Le film ne perd cependant pas de vue le divertissement, le réalisateur nous réservant quelques jolis moments de tension et de magnifiques fusillades (le final dans le motel est à coupé le souffle). Sans compter le casting quatre étoiles, ou l'on assiste à la naissance de trois excellents acteurs (en particulier Guy Pearce) et la renaissance d'une vénéneuse Kim Basinger et d'un Danny DeVito plus vigoureux que jamais.

L.A. Confidential est donc un classique du polar noir, ou la richesse des personnages n'a d'égal que le traitement tout particulier réservé à Los Angeles. Le brillant casting et la musique d'anthologie vient parfaire l'atmosphère étouffante instaurée par cette troublante histoire de meurtres et de corruption.

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Commentaires
B
Perso, mon magnétoscope avec DVD intégré (quelle bonne affaire sur ce coup là) marche du tonnerre. Perso, avec le De Palma, je parlerais même de navet.
2
Le Umas : C'est cool si il marche encore. C'est pas le cas de tout les magnetoscope.<br /> <br /> Max : Je l'ai précisé dans mon article le fait que le film est adapté d'un roman d'Elroy : "Il faut dire qu'en adaptant un roman de James Elroy, il ne faut pas s'attendre à avoir un portrait idyllique de l'Amérique".<br /> En tout cas excellent film.<br /> <br /> A Selenie, Eels, Borat : Un très beau polar effectivement. On en voit rarement des aussi réussit.<br /> Comme tu le dis Borat, Le Dahlia Noir de DePalma n'est vraiment pas une réussite.
B
Un polar à l'ancienne d'une efficacité redoutable (Pearse, Crowe, Spacey, Basinger et DeVito crèvent vraiment l'écran). De Palma a tenté vainement de faire mieux en adaptant une autre nouvelle d'Ellroy Le Dalhia noir. Il s'est ramassé.
E
Un classique du genre en effet et vraiment, un superbe polar !
S
Un vrai retour aux sourves, film noir digne des meilleurs de l'âge d'or. Chef d'oeuvre... 4/4
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