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Cinema By Night
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29 septembre 2010

Wall Street 2 : L'Argent Ne Dort Jamais

Wall_Street_2

Genre : Thriller

Réalisateur : Oliver Stone

Synopsis :

En 2001, Gordon Gekko, ancien as de la finance, sort de prison pour délit d'initié. 7 ans plus tard, alors qui publie son ouvrage, le fiancé de sa fille avec qui il a coupé les ponts le contact afin de tenter une réconciliation.

Wall_Street_2_2


Avis :

Oliver Stone donne son point de vue sur Wall Street et notre crise actuel en jouant plus la carte du drame familiale que du thriller carnassier.

Tout est une question de bulle dans ce film. La bulle est une sphère qui s'élève dans les airs tant que la pression de l'air à l'intérieur et à l'extérieur est parfaite, auquel cas celle ci explose. Cette s'applique aussi en bourse (en caricaturant : si le taux des actions d'une offre augmente proportionnellement à la demande de celle ci) mais aussi au cinéma. En effet, il faut que la tension du récit soit suffisamment forte face à l'attente du spectateur pour que le métrage puisse s'envoler. Stone le comprend ce mécanisme... durant les 20 premières minutes. On découvre lors de la scène d'exposition un jeune trader type Bud Fox (qui fait une étrange apparition), à savoir idéaliste, droit dans ses bottes (avec les même expressions de winner) et animé des même motivations que son ainée (la Blue Star Compagnie est ici remplacé par la Fusion Compagnie). Stone inscris parfaitement son récit dans un contexte sombre, avec une véritable attention apporté aux mécanismes de la finance (mécanisme légèrement plus compréhensible que dans le premier opus) et ce, jusqu'au drame qui se noue à la fin de ses 20 minutes. Un début sec, sans concession, bien corsé. En un mot : parfait. Mais ensuite, comme les cours des actions, le récit s'effondre, la bulle narrative explose et les débris s'éparpillent un peu partout, faisant alors retomber toute la tension du thriller pour passer ensuite au drame familial.

Stone donne quelques leçons de boursicotage par l'intermédiaire du fantomatique Gekko, tentant de poser une perspective économique suffisamment forte pour soutenir le récit intime qui se noue par dessus. Mais malheureusement, on ne voit que très rarement le bout du nez de la crise qui occupe l'économie aujourd'hui. Le réalisateur mettant alors l'accent sur les relations beau-père, beau fils, fille qui se noie peu à peu dans un schéma très convenu, notamment lors du dénouement final trop rose pour être crédible. Pourquoi ne pas avoir fait de Gekko un véritable ogre qui se fout de tout, au lieu de lui fourguer des état-d'âme qui ne lui vont pas du tout ? Peut-être par souci d'amener une pointe de positivisme dans le récit. Mais dans l'état actuel du film, la fin est tout simplement raté. De même, les personnages sont d'un intérêt variable et inégalement réussit. Le personnage de Bretton James est assez caricatural, de même que celui de Winnie Gekko, fille de Gordon, a contrario de Sylivia Moore ou de Jules Steinhardt, personnages à potentiel mais totalement mis de coté. Le coté technique est aussi assez contestable. Si Stone est très bon réalisateur et qu'il est ici accompagné d'un magnifique directeur de la photographie, le montage lui souffre vraiment. Abusant d'effet de transition souvent horribles et too-much (incrustations nauséeuses, split-screen à la pelle), cette boulimie morbide de vouloir donné du style visuel clinquant vient masqué quelques brillante idées de mise en scène (l'étourdissant panoramique sans fin, incrustation de la courbe des bourses qui suit les lignes architecturales de la ville). Heureusement, la musique reste sympa (quoi qu'un peu lourde par moment), les décors splendides et surtout, un casting exemplaire avec en tête un Frank Langella sublime, un Josh Brollin charismatique et un Eli Wallach impérial.

Wall Street 2 est donc un film qui est loin d'être la daube dont tout le monde parle. C'est juste un film sympa, pas désagréable en soi mais sérieusement inaboutie.

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Commentaires
2
J'avoue ne pas avoir retenue la musique du portable de Shia dans le film. Cela dit, en y repensant, je crois que c'est celle du Bon, la Brute et le Truand comme l'a dit Borat avant moi.
B
ça doit être la BO du Bon, la brute et le truand, si je me souviens bien.
L
Est-ce que quelqu'un aurait retenu la musique du téléphone portable de Jake, j'ai en tête un air d'Enio Morricone?<br /> <br /> Mon avis sur le film est mitigé, j'ai été bluffé par le 1er opus.<br /> <br /> Quand au second, ce qui me gène un peu c'est son coté "vert" écolo.<br /> Un peu genant sur le long de l'histoire, mais il fallait bien trouvé un fil conducteur quand à la conduite de notre jeune trader "Shia".<br /> Il est clair en outre que "Douglas" dans son rôle de Gekko est GRANDIOSE.<br /> Encore une fois, Stone, nous démontre qu'il est capable de nous surprendre, le second volet est en partie animé part un coté plus humain alors qu'en 1987 nous étions totalement pris par ce JEU de l' ARGENT, qui au final, nous devons bien l'avouer ne dort JAMAIS !
2
Entièrement d'accord avec toi sur ce film. J'y ai pris un petit plaisir de retrouver Douglas et les acteurs sont vraiment épatant. Aprés, comme tu le dis, c'est vraiment Hollywoodien.
B
Oui mais ça ne sert à rien, tout comme les arrêts sur image sur des immeubles inutiles au possible.
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