Mirrors
Genre : Horreur
Réalisateur : Alexandre Aja
Synopsis :
Ben Carson, ancien flic en pleine dépression suite à une bavure, est engagé comme gardien de nuit dans ancien centre commercial en ruine. Mais ce lieu semble peuplé de fantôme.
Avis :
Deuxième long métrage pour Alexandre Aja sur le territoire Américain, Mirrors, remake américain d'un film coréen, ne renouvelle pas son brillant essai dans le genre.
Avec la réussite incontestable de La Colline A Des Yeux, on avait placé tous nos espoirs chez Aja pour faire remonter le niveau du genre horrifique. Pourtant, avec ce nouveau film, il n'atteint ni la force de son précèdent film, ni le coté malsain de Haute Tension. Pourtant, il sait étreindre le cœur et nouer les tripes du spectateur, nous emmener dans un univers à part et instaurer un climat sordide. Le décors de cet énigmatique centre commercial est magnifique, empreint d'un réel sentiment de dangerosité et un passé qui se lit parfaitement sur ses murs patinés de cendres. Envoutant, le décors fantomatique permettait toutes les folies à la foi sur le plan du suspens mais aussi sur le plan horrifique. On atteint d'ailleurs les sommets du gore avec trois morts bien crasseuses, notamment celle du personnage de Amy Smart qui se livre à un majestueux décrochage de mâchoire qui figure dors et déjà dans l'histoire du cinéma. L'épilogue est également très réussit, évitant de sombrer dans le happy-end facile.
Malheureusement, le film a énormément de mal à garder un rythme de croisière acceptable. La cause en revient de prime abord par un sentiment de trop peu : pas assez de séquences chocs, pas assez de suspens, pas assez d'audace, le réalisateur restant coincé dans un récit au mécanisme conventionnels (la menace grandissante qui plane sur la famille du personnage principal, ancien collègue qui ne croit pas du tout à l'aspect paranormal de l'affaire), laissant ainsi au vestiaire son légendaire caractère de jusqu'au boutiste (mise à part lors des morts ultra-graphique qu'il nous concocte). On se surprend même à piquer du nez lors de séquences intimes indigentes et monocordes. Ensuite, l'autre problème de taille, ce sont les acteurs. Si Kiefer Sutherland est convaincant malgré un rôle en tout point calqué sur son mythique personnage de 24, Paula Patton, elle, ne semble guère investit dans son rôle, sabotant l'intégralité de ses scènes par un jeu mécanique et peu enivrant. Enfin, la musique de Javier Navarrete sonne trop fort dans nos tête, ne faisant que surligner les moments forts en oubliant d'instaurer une véritable ambiance .
Mirrors est donc un film d'horreur qui, malgré la grande classe des décors et deux-trois morts percutantes, demeure trop ordinnaire.