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Cinema By Night
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31 mars 2010

Le Silence Des Agneaux

Le_Silence_Des_Agneaux

Genre : Thriller

Réalisateur : Jonathan Demme

Synopsis :

Clarice Starling, jeune étudiante à Quantico, est dépêchée par le FBI afin d'élucider une série de meurtre perpétrée par un surnommé "Buffalo Bill". Pour cela, elle doit approcher un meurtrier cannibale, Hannibal Lecter, et lui soutirer des informations concernant Bill.

Le_Silence_Des_Agneaux_2


Avis :

En 1990 sortait Le Silence des Agneaux, un film réalisé par Jonathan Demme, un petit cinéaste qui n'a pas encore eu son heure de gloire. Avec ce film, il va renouveler et transformer les codes du genre.

Le Silence des Agneaux n'est pas un film anodin, un thriller comme les autres. Ce film à littéralement changé l'orientation du thriller. Avant, les films étaient soit des polar, avec des gangsters et des flics (Incorruptible, Scarface) ou, très rarement, des films de serial-killer à petit budget et pour un public restreint (Henry Portrait d'un Sérial Killer). C'est alors que Demme arrive est pose les bases d'un nouveau genre. Car outre de démocratiser un sous genre, le réalisateur donne une toute autre figure aux serial-killers. Désormais, ce ne sont plus uniquement des enragés, des êtres barbares et sans aucun raisonnement. Demme ne casse pas cette partie de la personnalité de ces malades, mais les dotent d'un raisonnement, d'une pensée architecturée de façon logique. Une évolution qui est personnifié par deux personnages. Le premier, Buffalo Bill, qui n'est pas un simple tueur tuant des femmes rondes pour leurs chairs, mais fonctionnant à partir de son éternel complexe d'être une femme dans un corps d'homme. Le second, Hannibal Lecter, incarne le tueur intelligent, conscient de ses actes et qui les revendiques haut et fort, mais ne se considérant pas plus cruel que les autres humains normaux. Deux personnages qui symbolisent les nouveaux prototypes du serial killer, rusés et répondant à des envies et des fantasmes qui ont leurs fondements dans leurs psychologies. Une optique qui s'accorde avec le personnage de Clarice Starling, femme qui cache sa fragilité par son apparente ténacité et l'autorité qu'elle doit imposer.

Par ailleurs, la mise en scène est vraiment exceptionnelle. Tout est fait pour créer une dynamique, notamment quand il faut retranscrire l'infériorité de Starling sur ces collègue masculins, ou lors des intenses confrontations entre le docteur Lecter et Clarice Starling. A ce titre, le réalisateur exploite le film un peu comme Hitchcock l'aurait fait, notamment lors de l'ultime scène dans la cave, rappelant ainsi celle de Psycho. Buffalo Bill se rapproche assez étrangement de Norman Bates par ce travestissement, ce désir de devenir une femme afin d'enterrer les blessures de l'enfance et de leur intimité. Le rythme du film est aussi assez enivrant et poignant, par cette monté progressive dans l'horreur, mais également dans l'inconscient des personnages, à la fois chez Starling et chez Bill. Quant à Lecter, on découvre cet étrange lien qui le lie à Starling, entre profond respect et amour platonique. Le musique joue aussi un rôle très important. Comme toujours chez Howard Shore, il tire magnifiquement partie des situations dramatiques et glauques pour en accentuer le ton. Enfin, le jeu des acteurs est exceptionnel : Anthony Hopkins est brillant en tueur froid et fou, Jodie Foster est magnifique en agent vulnérable mais solide, Ted Levine est magistral dans le rôle de Buffalo Bill et Anthony Heald est parfait dans le rôle du Docteur Chilton, directeur d'hôpital psychiatrique imbu de sa personne.

Le Silence Des Agneaux est donc une œuvre mémorable car installe le serial-killer au sein de notre univers et notre quotidien. Un film imparable et indémodable.

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Commentaires
P
Le courage et l'obstination m'ont manqué pour regarder Hannibal Rising jusqu'au bout, mais pour moi la saga se limite au Silence/Hannibal/Dragon Rouge. Trois de mes films favoris, les deux premiers suscitant chez moi une admiration sans limite. <br /> "Le Silence" reste à mon goût plus dense, accédant à une corde sensible... "Seven" est un excellent film du genre, un modèle évident, mais sa réussite tient davantage à sa construction formelle, à son scénario parfaitement huilé. En outre, le tueur n'est en rien attirant et ne m'a pas totalement convaincu : il n'y a autour de lui aucun parti-pris esthétique ou réaliste...
A
Film mythique premier opus d'une franchise qui s'est essouflée. Je le regarde souvent avec plasir et redécouvre à chaque fois des détails qui m'avaient échappé. Un grand film.
2
A Chonchon : C'est vrai. Quand il parle, face camera avec son regard hypnotique, c'est vraiment saisissant. Il mérite amplement son oscar.<br /> <br /> A Pink : C'est vraiment une belle saga, certes en dent de scie, mais intéressante (sauf Hannibal Rising, que je trouve raté). Hannibal de Scott est pour moi un très bon film, même si il n'est pas sans défauts.<br /> Par contre, même en comparant ce film avec Seven, je trouve ces deux films tout aussi dense même si, je te l'accorde, Seven joue plus sur le coté malin.<br /> <br /> A Eelsoliver : En fait, je voulais dire que je n'avait pas fait la relation, mais que le making off en parlait. Par ailleurs, Psychose s'est également inspiré de ce tueur.
E
Ed Gein, donc le boucher qui a inspiré MAT, a également inspiré Jonathan Demme pr buffalo Bill.
B
Je m'attendais à mieux,c'est tout!Mais c'est un grand film tout de même,je ne le nie pas.Comme quoi tu vois moi je préfère Seven,Pink!lol
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