Avatar
Genre : Science-Fiction
Réalisateur : James Cameron
Synopsis :
Jake Sully, ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est envoyé sur Pandora afin de remplacer son frère au sein du programme Avatar, permettant ainsi d'approcher de plus prés la population locale : les Na'Vi.
Avis :
Cela fait 12 ans que l'on attendait le nouveau bébé de Cameron, depuis Titanic et ses quelques documentaires sous marins. Il revient aujourd'hui avec l'évènement de cette fin d'année : Avatar. Un film qui promettait une révolution technique et technologique éblouissante.
Ici, les effets spéciaux ne sont pas la révolution du film. Depuis une petite dizaine d'année, on à fait des progrès monstres au niveau des effets numériques. Il y a eu la motion capture de King Kong et de Golum, les nouveaux Star Wars et leurs univers totalement numériques, et leurs intégrations dans les images réels sont devenus plus fluides, moins visibles. Cameron ne fait donc ici que prolonger les révolutions entamées par d'autres réalisateurs avant lui, et ce n'est pas pour rien qu'il à engagé la société de Sieur Peter Jackson (Weta) pour superviser tout cela. En dehors de ce petit point historique, on ne peu que saluer l'excellente tenu des ces effets, permettant au cinéaste de créer une faune riche qui n'a rien à envier à celle de Tolkien et de sa fameuse trilogie. Mais Cameron à vu plus loin que le bout de son nez. Avec Avatar, Cameron casse complètement les codes du cinéma, du réel, de cette distance imposée par rapport au métrage. Il créer un pont entre le spectateur et le film. La 3D entre, avec Avatar, dans une étape importante de son développement. Pourtant le défi est de taille : faire d'un film de 2h30 une œuvre regardable avec des lunettes 3D. Autant dire que, même après la projection, on ne se détache plus de ces fameuses binocles... ni du film d'ailleurs. L'expérience est unique. Un trek numérique qui repousse les limites du réel. Une immersion renforcée par une mise en scène exceptionnellement classique pour un film utilisant cette technologie. Tous nos sens sont ici en éveil : on touche, on voit, on sent, on écoute. Rien ne semble plus réel que ce réel électronique. Le défi technique de Cameron est donc largement relevé.
Pour le reste, le scénario est assez simple. Certains crieront au scandale, d'autre clameront que la technologie n'excuse pas tout. Il est vrai que le scénario n'est pas ultra alambiqué. Mais depuis quand un blockbuster est un avant garde dans le domaine du scénario ? On peut comparer l'histoire à celle de Terminator avec cette recherche d'identité constante (double pour le personnage de Jake qui, en plus de prendre la place de son frère, est lui même remplacer par son avatar), cette mutation de l'homme en machine et pour le mépris du héros pour le capitalisme de la science. L'histoire, on peut la comparer également à ces films sur les indiens tel que Danse Avec Les Loups (pour le personnage isoler par son handicape) ou à Pocahontas (pour le contact avec les autochtones et l'histoire d'amour). Ce film est avant tout une transposition futuriste de la relations entre les sioux et les métropolitains (voir même celle entre les aztèques et les chrétiens lors de la découverte du nouveau monde), ainsi qu'un appelle à l'interculturalité, et non pas une propagande pour l'écologie comme tout le monde semble le croire (ce contact avec la nature est plus chamaniste qu'autre chose). Le film laisse également une grande place aux acteurs et à leurs interprétations : Sam Worthington fait preuve une fois de plus d'un magnifique magnétisme, Stephen Lang incarne à la perfection le général chevronné, et le duo antinomique que forme Sigourney Weaver et Giovanni Ribisi est excellent. Enfin, la musique de James Horner fait preuve d'une belle efficacité, restant dans les même tons que celle de Titanic, dont il en est également l'auteur.
Avatar est donc bien plus qu'un blockbuster : c'est une expérience unique, merveilleuse et inoubliable, qui marque d'une pierre blanche l'évolution du cinéma contemporain.