Anges et Démons
Genre : Thriller
Réalisateur : Ron Howard
Synopsis :
Robert Langdon est contacté par le Vatican afin de retrouver quatre cardinaux kidnappé par les Illuminati, qui menace également de détruire Rome avec une bombe d'antimatière. Il sera aider dans sa tache par Vittoria Vetra, professeur au CERN.
Avis :
Après un dévastateur (pas dans le sens positif du terme) Da Vinci Code, Ron Howard, Brian Grazer et Tom Hanks remettent les pendules a l'heure de Rome avec Anges et Démons.
Et autant dire que monsieur Howard ne fait pas la même bourde que la dernière fois. Il transforme ici plein de chose du roman de Dan Brown : il en supprime des morceaux, il remanie le rythme et transforme même l'ordre des bouquins (Anges et Démons est, à la base, une préquelle à Da Vinci Code). Grâce à ces petits ajustements, le réalisateur à, cette fois ci, trouvé l'alchimie parfaite pour mélanger le coté "catéchisme pour les nul" du roman et le divertissement. On ne s'ennuie donc pas une seconde, on traverse l'habituelle scène d'exposition sans mal, et on suit le fil de l'histoire avec beaucoup d'attention. Il faut dire que le choix de faire de l'intrigue une véritable course contre la montre y est pour quelque chose dans la réussite du film. Les rebondissements s'enchainent, les meurtres montent crescendo dans l'horreur, et le dénouement final est assez inattendu. L'enthousiasme déployé par la réalisation ainsi que le rythme trépidant de ce 24 religieux font du film une excellent blockbuster, agréable et sans prise de tête. On est également pas mécontent de voir disparaitre toutes les théories fumeuse du premier opus.
Ce gain de fluidité sur le plan de l'histoire est parfaitement relayé à la fois par la composition nerveuse de Hans Zimmer, mais également par le casting : Tom Hanks et Ayelet Zurer forme un charmant duo plein de fougue et de complicité, Ewan McGregor est étonnamment convaincant en camerlingue modéré et progressiste, et la force tranquille qui anime le jeu de Armin Mueller Stahl en est plus d'une fois impressionnante. La réalisation de Ron Howard gagne également en souplesse et en efficacité : les plans d'ensembles sur le Vatican et Rome séduisent autant qu'ils dépaysent, et les scènes d'action sont bien mis en valeur par la mise en scène rude et efficace du cinéaste (le magnifique pré-final sur la place Saint Pierre en est le parfait exemple). Il n'hésite pas non plus à mettre du sang et à entretenir une atmosphère sombre, avec une pointe de complot qui donne du peps à l'intrigue. Une décadence dont Hans Zimmer s'acquitte avec beaucoup d'efficacité, concoctant des thèmes aussi élaborés que puissants. Seul les longueurs présents dans l'épilogue font ralentir la cadence du film. Plus on regarde ce Anges et Démons, plus on voit en ce film un divertissement de haute voltige.
Anges & Démons est donc une réussite inespérée, un miracle de la machine hollywoodienne. Miracle que l'on souhaiterai se répéter sur le prochain volet.